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Des poils, du bois, du velours et des sourires – « Sur la terre des loups » de Patrick Blin

Bonjour à tous,

Encore un peu de lecture pour aujourd’hui, puisque j’ai profité d’un temps magnifique pour.. sortir les tongues et m’installer dans l’herbe avec un autre bouquin qui me narguait depuis un moment.

« Sur la terre des loups », de Patrick BLIN, aux Ed. de la Martinière.

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De l’aveu même de l’auteur, le livre n’était pas la finalité du voyage. Il s’agissait pour Patrick d’accompagner Nicolas Vanier sur le tournage du film « Loup ».. rien que ça !!! C’est déjà à ce stade que, mort d’envie et de jalousie, on peut arrêter la lecture..
Mais ce ne serait pas une bonne idée… 🙂

Articulé en quelques chapitres qui s’ouvrent tous sur un texte qui nous plonge dans l’ambiance, l’ouvrage est magnifique. Une large place est laissée aux photos bien sûr, mais Patrick aurait eu tort de renoncer à l’écriture.

« Le loup est un chasseur ! Le photographe aussi ! La photographie animalière est par ailleurs nommée « chasse photographique ». Mais que nous soyons photographe animalier, portraitiste, reporter, photographe de plateau ou photographe de sports, nous sommes tous des chasseurs. Nous chassons l’instant, l’éphémère, le scoop, la lumière, les ombres, le sujet rare, le mouvement, l’ambiance, l’atmosphère, les couleurs, les formes, les lignes, les regards, les rires, les larmes, les émotions, l’exploit. Nous transformons parfois le réel en irréel, en image abstraite ou terriblement concrète. Mais quelle que soit notre spécialité ou notre passion, nous sommes tous des chasseurs, consciemment ou non. Notre approche est souvent la même, comparable à celle des grands prédateurs. Nous regardons tout autour de nous, puis nous décelons une présence, un mouvement, une forme.

Alors notre regard et notre corps se figent, nous sommes connectés à notre sujet. Nous ne sommes plus simples spectateurs, nous devenons observateurs. En général, tout va très vite dans notre esprit. Le sujet, la distance qui nous sépare de lui, la lumière qui l’entoure, l’intérêt de déclencher. Tout comme les loups, nous nous faisons discrets, presque invisibles afin de ne pas perturber le spectacle qui s’offre à nous, car ce qui nous importe c’est le résultat, l’émotion que procurera cet instantané figé à tout jamais. » (Patrick Blin, « Sur la terre des Loups », 2012).

 

Au fil des chapitres, un hommage aux loups, aux rennes, et au peuple nomade des Evènes, qu’il a pu suivre dans cette aventure.

Il en parle bien sûr aussi sur son site Internet.

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Mais l’ouvrage est plus dense, plus riche… et c’est un livre, un vrai, avec du papier qu’on tient entre les mains…

Voilà un achat que je ne regrette pas…

Merci, Patrick, pour cet excellent moment d’évasion.

Et je me permets de répondre à la citation que j’ai reproduite ci-dessus avec une autre, qui figure depuis un moment dans ma petite collection personnelle :

« La photo c’est la chasse, c’est l’instinct de chasse sans l’envie de tuer. C’est la chasse des anges.. On traque, on vise, on tire, et clac au lieu d’un mort on fait un éternel » (Chris Marker – réalisateur et photographe français)

Un ouvrage à lire, sans aucun doute…

Joëlle

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