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Skylum – Épisode 0 – Préambule

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Bonjour à tous,

Il faudrait pour les photographes avoir été absents loin de la surface de notre belle planète, depuis quelques mois pour ignorer les récentes annonces tarifaires et logicielles de nos amis d’Adobe.

Le point de départ

Pour que les choses soient bien posées depuis le départ :

  • J’utilise Lightroom depuis sa version 2
  • Je suis restée en version « licence perpétuelle », pour différentes raisons, la plus importante étant que je n’utilise quasiment pas Photoshop dont une très ancienne version me suffit largement
  • L’abonnement à Adobe CC ne me paraissait donc pas correspondre à mes besoins.

Je n’émettrai aucune opinion sur la qualité des améliorations qu’Adobe entend développer, les choix qui vont suivre ne sont pas liés à la technique.

J’ai par contre plus de réserves sur les points suivants :

  • La formule tarifaire qui, au final, va peser plus lourd dans la balance, qu’on le veuille ou non.
  • La façon dont Lightroom CC envoie les photos sur le cloud d’Adobe.
  • En outre, arrêter l’abonnement empêcherait aussi, si je ne me trompe, de pouvoir revenir sur le traitement d’anciennes photos pour les modifier, ce que je trouve personnellement inacceptable.

Bref.

Pour l’instant, l’essentiel de mon post-traitement restera sur Lightroom : je n’ai pas l’intention de changer de boîtier dans l’immédiat, et ma version de Lightroom 6, avec ses dernières (et ultimes) mises à jour, marche à merveille.

Mon catalogue tourne bien (quoi que certains ralentissements se fassent ressentir depuis quelques mois) et tout mon catalogage est fait et est à jour.

Mais par contre, il est certain qu’à terme, il me faudra trouver une solution pérenne correspondant à mes besoins (et à ma façon de voir les engagements d’un éditeur de logiciel à l’égard de ses clients fidèles, car je ne suis pas la seule à penser de la sorte).

Transition en douceur

Consciente aussi qu’une migration de ce genre ne se fait pas d’un claquement de doigts (voir notamment l’excellent article sur le site de Oui Oui photo ICI ) j’ai décidé d’anticiper un peu.

Aussi habitué(e) qu’on puisse être à lui, un logiciel n’est jamais irremplaçable, même si cela implique en effet de réapprendre certaines choses, et de revoir sa façon de travailler. Après tout, c’est aussi excellent pour les neurones.

J’ai donc passé tout d’abord quelques semaines à examiner l’offre de plus en plus diversifiée, lisant tout ce que je pouvais trouver, des logiciels libres (Darktable notamment – https://www.darktable.org/ ) aux alternatives payantes évoquées sur Internet (vous trouverez dans l’article de Oui Oui photo toute une série de liens intéressants proposant des alternatives, et je vous engage réellement à lire l’intégralité de sa réflexion, comme toujours argumentée et très bien construite).

De mon côté, j’ai finalement arrêté mon choix sur Skylum (le nouveau nom de Macphun Luminar), qui propose désormais une version PC, laquelle s’enrichira à partir de 2018 d’un DAM (Digital Assets Manager), c’est-à-dire un catalogueur (en français dans le texte).

Ce qui a fait pencher la balance :

Ce qui aurait pu m’arrêter… mais en fait non..

Il ne semble pas exister (pour l’instant ?) pour tablette, ce qui peut gêner certains photographes. Pour ma part, je ne traite jamais mes photos, ni ne les catalogue, sur ma tablette. Donc très honnêtement, ça ne manquera pas à ma pratique personnelle.

Une fois encore, je répète que ce sont mes besoins que je souhaite rencontrer, sans prétendre que telle ou telle solution serait parfaite.

Ce qui devra être vérifié à l’usage au fil de mes essais :

  • Les conditions et l’efficacité de l’importation du catalogue LR.
  • La conversion des presets LR en « LUT’s » à l’aide de l’utilitaire dédié (https://generator.iwltbap.com/ ). L’utilitaire est payant, mais c’est vous qui en fixez le prix.

Ce que j’espère voir arriver avec le temps

  • Une possibilité d’importer les traces GPS (au format *.gpx ou *.klm) pour tagger automatiquement les photos
  • Des plugins de bibliothèque dans Skylum vers les différents sites et réseaux sociaux quels qu’ils soient.

Mon idée est de commencer doucement avec quelques séries à traiter, pour voir comment je m’en sors, et si le logiciel me semble aussi intuitif que l’impression donnée par LR depuis que je l’utilise, du moins pour un usage de base. Je ne prétends pas devenir spécialiste, pas plus que je ne le suis dans LR.

Ce sont donc les premiers pas, la première approche, sur de petites séries (que, sans doute, j’intégrerai aussi en parallèle à LR pour que mon catalogue soit complet le jour où ….).

Affaire à suivre…

Le logiciel, que j’avais précommandé, est à présent installé.

Je vais pouvoir regarder cela de près, et ma première approche fera l’objet d’un prochain épisode.

Je vous ferai donc part de mes avancées au fur et à mesure, tant les points positifs que les points négatifs.

                                                Joëlle

15 commentaires sur cet article

  1. Bonjour Joëlle,

    Exaspéré moi aussi par la politique d’Adobe, je suis entrain de passer à ON1 Photo Raw 2018.
    Interface et organisation différentes mais outils très performants et non destructifs, des capacités de masques bien plus pointus que LR.
    Je ne l’ai pas encore bien en main mais j’y travaille.

    Bien amicalement,
    François

    1. Bonjour François !
      Ravie de te lire
      Et je crois en effet que nous sommes loin d’être seuls à avoir cette impression.
      Regarde aussi le début de cette vidéo que j’ai vue hier et qui m’a fait sourire :
      https://www.youtube.com/watch?v=C2Dp6gzEjHw
      Bref…
      Si tu veux relayer aussi tes impressions et ta prise en main de On1 Photo Raw n’hésite pas à faire des commentaires sous mes articles au fur et à mesure, par exemple sur les sujets que j’aborde au fur et à mesure que je découvrirai.

      Bonne journée à toi

      Joëlle

  2. En effet, l’orientation que prend Adobe ne me semble vraiment pas prendre en compte les besoins des photographes (surtout que tout le monde n’a pas une connexion ultra haut débit ni même l’envie d’envoyer ses clichés sur on ne sait trop où dans le cloud (en plus ils ont « stock »… et un jour… peut etre que l’ajout sera quasi auto si on oublie de cocher une petite case !).
    Merci pour ce post et pour les prochains à venir et sur l’alternative possible à Adobe.

  3. Merci Joëlle pour tes premières impressions, je vais suivre la suite avec intérêt.
    Pour ton info, l’édito de Guy-Michel Cogné dans Chasseur d’images de décembre me semble assez intéressant.
    Affaire à suivre….c’est vrai que certains clients, dont je fais partie, n’aiment pas être contraints et forcés de rentrer dans un moule qu’ils ne peuvent plus gérer librement par la suite !

    1. Bonjour Henri. J’ai à présent lu l’édito de Guy-Michel COGNÉ dans le dernier CI et en effet je confirme que je suis assez d’accord avec lui.
      L’avenir nous dira comment tout cela évolue.
      Au moins il faut reconnaître à Adobe un mérite : celui de faire le buzz, et de façon fort efficace (à défaut que ça soit agréable pour tout le monde).

  4. J’en suis moi aussi à l’épisode 0 de Luminar que j’ai installé hier sur mon ordi. J’ai aussi pensé que pour 59€ le risque n’était pas bien grand, d’autant que des mises à jour sont prévues (d’après le site la prochaine est prévue pour le 22/11). J’utiliserai aussi encore mon ancienne version de LR mais à terme il faudra bien changer.
    Après une première prise en main de 2heures environ, je note la puissance du logiciel, je tâtonne pour trouver les outils dont j’avais l’habitude dans LR, il faudra sans doute à l’avenir s’habituer à un autre workflow tout simplement. C’est une question de temps. Je vais suivre les futurs épisodes avec un TRES grand intérêt. Merci

    1. Merci Marie pour ce retour
      Je compte faire un second épisode la semaine prochaine avec les premières impressions, et peut-être un tableau avec les + d’un côté, les – de l’autre.. et voir à terme dans quelle mesure les évolutions du programme permettent de faire passer certains points de – vers +.
      N’hésitez pas à faire aussi des précisions sous mes futurs articles, je ne vais pas forcément découvrir tout d’un coup et je pourrais rater des fonctions importantes au fil de ma prise en main. Pour éviter ça, je regarde moi-même une bonne série de tutos ou présentations en Anglais.

      Mais il faut forcément du temps pour passer de l’un à l’autre, c’est normal. Et on va sans doute aussi passer par des phases où l’on se dit « Ah mince, ceci n’y est pas, vais-je pouvoir m’en passer » et par d’autres où l’on se réjouit de nouvelles fonctions qui n’existaient pas dans LR.

      A suivre donc.
      Merci pour votre message

      Joëlle

  5. Hello Joelle ! Il est naïf d’imaginer qu’en quelques mois, ce petit éditeur puisse proposer un cataloguer efficace… Même simple.

    Pour mettre au point la partie catalogage de Lightroom : il aura fallut à Adobe plus de 10 ans de recherches avec des dizaines de développeurs (et des centaines de beta testeurs officiels motivés, dont j’étais). Et ne pas oublier que Adobe ne partait pas d’une famille blanche, mais se reposait déjà sur l’expérience utilisateur de Adobe Bridge sorti en 2003 !

    On sait à quel point Apple a eu du mal lui aussi avec ce genre de logiciels (avec leurs immenses moyens, ils n’ont jamais réussi à faire de Aperture un produit efficace)… Et ils avaient commencé en 1999 avec iPhoto (qui était un mini Lightroom). On parle ici de bases de données : c’est extraordinairement compliqué ! Beaucoup plus que de développer un fichier RAW…

    J’ai essayé plusieurs alternative possible : On1 Photo RAW 2018 est déjà un peu plus sérieux, que Luminar. Mais ce n’est qu’un « simple développeur de RAW ».

    Pour le moment (en l’état) Luminar n’est encore qu’un « jouet » (et encore ici : je ne parle « que » du développeur RAW, ce qui n’est qu’une petite partie du problème)… Ils sont encore très, très loin du compte.

    Et concernant leur projet de catalogueur, on a vu seulement 3 copies d’écrans pas très rassurantes. Et aucune date d’annonce : pour le moment c’est donc un « vapor ware » et il me semble très hasardeux de se baser sur une telle annonce pour choisir un logiciel… Il pourrait ne jamais exister !

    Tant que l’on aura pas pu télécharger une version beta : je n’y crois pas… C’est peut-être juste un coup de com, pour surfer sur la vague d’émotion (irrationnelle), causée par l’annonce de la fin de la Licence Classic.

    Dans le meilleur des cas il leur faudra encore au moins 2 ou 3 ans avent de proposer un produit « utilisable ». Et pour cela ils devront engager du monde et investir beaucoup en développement : donc son prix sera à la hauteur…

    Au final : Lightroom n’est pas si cher… Les alternatives reviendront plus ou moins au même prix, si l’on compte les mises à jours nécessaires.

    Si l’on prend Capture One par exemple (un bon logiciel mais pas ergonomique) : il coute deux ans d’abonnement à Lightroom. Et encore : à mon avis ils le vendent « à perte »… ET propose une formule d’abonnement qui à terme remplacera probablement la Licence Classique. Car ils doivent bien gagner de l’argent aussi…

    Enfin : précisions que l’upload des images vers le Cloud n’a absolument rien d’obligatoire ! Et que le catalogue de Lightroom continue de fonctionner si l’on cesse l’abonnement.

    Je lis pas mal de bêtises à propos de Lightroom depuis l’arrivée de Lightroom Classic !

    Bref, je crois que pas mal de gens vont essayer d’autre logiciels… Mais vont « en revenir ». Un aller retour vers d’autres terre permettra de voir à quel point Lightroom est efficace !

    A te lire !

    1. Bonjour Jean-François,
      Merci d’être passé par ici 🙂
      Je n’ai jamais douté de l’efficacité de Lightroom ni de la prouesse technique, comme je le dis d’ailleurs dans mon article.
      Et je suis consciente aussi que tout autre logiciel qui pour l’instant surfe sur les réactions suscitées par ces annonces (en contradiction avec les promesses d’il y a quelques années) devra faire ses preuves, passer le cap des erreurs de jeunesse etc..

      Ce qui me freine le plus est la formule d’abonnement qui, quoi qu’on en dise, reste onéreuse si l’on n’a pas besoin de Photoshop (ce qui est mon cas).
      Le catalogue serait donc aussi accessible si l’abonnement est arrêté, mais plus la possibilité de revenir sur un traitement d’une photo traitée par le passé.

      Wait & see !!
      Je n’ai pas désinstallé LR, et à l’heure précise où je te réponds, je suis en train d’y traiter une petite série de photos.
      Mais je sais qu’à terme il me faudra le remplacer quand quelque chose aura mûri suffisamment à côté. D’ici là j’explore et je compare.
      Et il faut aussi admettre qu’Adobe n’est pas le seul éditeur à pouvoir faire appel à des programmeurs efficaces et doués…

      Joëlle

    2. Si je peux profiter de ce blog pour répondre à Jean-François dont j’apprécie par ailleurs les publications.
      Cette réponse est un peu tardive car ce post date de novembre 2017 et je réponds en mars (avril ?) 2018 alors que je faisais des recherches sur le sujet.

      Je crains Jean-François que vous vous m’épreniez quant au travail à réaliser pour écrire ce fameux cataloguer que l’on appelle maintenant « DAM » pour Luminar.

      Votre propos laisserait penser qu’il a fallu plus de 10 ans de R&D avec des dizaines de développeurs pour réaliser ce composant DAM. Si c’était le cas, ce serait à désespérer de leur compétences et motivations.

      Ce qui a été long pour Adobe, quoique, cela a été la phase de définition des spécifications et surtout le marketing autour de l’objet. Mon expérience de 40 ans d’ingénieur en informatique me laisse penser tout au contraire que le chemin à emprunter par Skylum n’est pas aussi complexe et long que vous semblez le penser. Le catalogue de LR s’appuie sur une base de données de type « LiteSQL » dont les sources sont dans le domaine publique et et qui au fil du temps a surtout montré ses limites.
      LR refuse de fonctionner sur un disque NAS (NFS) par exemple. Cela se comprend mais ils auraient pu faire le saut comme beaucoup l’ont fait avant eux, mais leurs préoccupation étaient ailleurs, on l’a vu.

      Skylum sait ce qu’il doit réaliser et les outils, techniques et managériales, à notre disposition aujourd’hui permettent de réaliser ce type d’application rapidement.
      Ils ont la base de la gestion d’image.
      Il y aura aussi sans doute des problème de brevets ou réglementaires quand ils devront s’attaquer à la reprise des données ou des catalogues des utilisateurs. Ceci étant Capture One l’a fait.

      Pourquoi personne ne s’y est attelé avant et pourquoi aujourd’hui ?
      Justement parce que les techniques ont évolués. Ce qui faisait la spécificité de LR est maintenant connu de tous et surtout le changement de politique tarifaire a rebattu les cartes.

      Ce qui sera sans doute long, ce sera de faire comprendre aux utilisateurs de LR qu’ils doivent sortir du piège que leur a tendu Adobe et de s’imposer.

      Voici, voilà mon point de vue à ce jour 🙂

      Bonne journée,

      PS :Dites moi si vous avez lu ce post 🙂

  6. Bonjour Joëlle,
    Le catalogage et sa puissance sont pour moi des points vitaux. J’ai choisi (mais trop long à expliquer ici) de n’avoir qu’un seul catalogue ; il contient plus de 320 000 images.
    Rester sur une version de logiciel non maitenue par son éditeur nous pousse irrémédiablement vers le bord de la falaise : si ce n’est pas le boitier qui n’est plus supporté, ce sera l’operating system ou les versions des cartes graphiques et leurs drivers.
    Depuis longtemps ma curiosité m’a poussé à essayer d’autres produits.
    Côté catalogage, pas vraiment d’alternative. J’ai bien conservé des affinités avec ThumbsPlus, mais malheureusement, sa base de données est vite, trop vite, saturée.
    Côté traitement, un bravo à Dxo, dans sa version PhotoLab, plus puissant mais moins ergonomique, et que finalement pour ces raisons, j’utilise en plugin pour ses points forts, le bruit et les redressements de certaines perspectives ; CaptureOne en version d’essai, bien, mais cher. ON1 PhotoRaw n’est pas forcément moins cher, puisque les versions apparaissent chaque année ; Corel PaintShop Pro, qu’on oublie souvent et Luninar, bien sûr, qui est à suivre.
    Personnellement, mon choix n’est pas arrêté.
    A te lire !

    1. Bonjour Patrick,
      Pour moi aussi, gros catalogue (170.000 images) et unique (alors qu’au départ j’en faisais un par série).
      Pour ça que je prépare la transition en douceur.
      La fonction catalogage qui est annoncée dans Luminar/Skylumpour 2018 répondra peut-être à nos besoins. IL faudra de toute façon que le logiciel fasse ses erreurs de jeunesse et évolue doucement
      Bravo pour ta première image publiée tout à l’heure après post-traitement avec ce logiciel..:-)

      Affaire à suivre:-)

  7. Bonjour,
    venant moi aussi d’installer Luminar 2018, j’ai découvert votre article. Je suivrai vos prochains articles avec intérêt. Je tiens à préciser que je ne suis qu’un amateur. Pour le moment je fonctionne avec DxO version 9.5 gratuite. Dans l’attente de voir la version catalogage de Luminar j’utilise Daminion comme DAM. Ce logiciel est gratuit et je le trouve très complet.
    Bonne continuation !
    PS : maintenant je pars à la découverte de votre site 🙂

    1. Bonjour,
      Merci pour votre retour 🙂
      Et je ne connaissais pas Daminion. Si cela vous tente de faire un article de présentation de ce logiciel, je l’hébergerai volontiers, comme je l’ai fait avec le premier article de Fabrice Bouvart sur Capture1 et comme je le ferai avec ses articles suivants..
      Bonne lecture, d’ici là…

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