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« Liberté je dessine ton visage » par Olivier TARASSOT – Retour après lecture et interview

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Bonjour à tous,

Ceux qui me connaissent bien savent que je suis une lectrice enragée. Livres photo bien sûr, mais aussi des romans, assidûment.Et depuis que je suis ado.

Certains romans, bien sûr, frappent plus que d’autres, et c’est le cas de celui dont je souhaitais vous parler aujourd’hui.

« Liberté je dessine ton visage », d’Olivier TARASSOT est en effet bien un roman, même si cela aurait pu être un récit. Un photojournaliste en couverture, un titre intrigant et une couverture efficace signée Matthieu Biasotto, il n’en fallait pas plus pour que je veuille voir de plus près de quoi il s’agissait.

La 4ème de couverture officielle

Avant de vous faire part de mon avis, voici tout d’abord la 4ème de couverture officielle, pour vous situer le contexte et le sujet :

Mon avis

Pour ma part j’ai plongé dans ce roman et j’ai été happée immédiatement.

Des destinées qui se croisent, au coeur d’une histoire qui ne peut laisser personne insensible. Plus que l’intrigue elle-même – totalement bien ficelée – c’est l’aspect psychologique qui a terminé de me séduire. Les personnages sont résolument humains, et donc imparfaits, mais attachants. Et l’on vogue de l’un à l’autre, l’histoire évoluant à travers le prisme de leurs points de vue respectifs.

En dire plus serait dommage, mais je n’ai pourtant pas fini mon article.

J’ai en effet envoyé un petit mot à l’auteur pour le féliciter et, bien sûr, cela a débouché sur une petite conversation bien sympa. J’ai donc eu envie de lui donner la parole pour qu’il vous parle lui-même de son livre. Et je suis ravie qu’il ait accepté !

L’interview d’Olivier TARASSOT

Bonjour Olivier. Merci d’avoir accepté cette demande d’interview

Je voudrais d’abord vous remercier, Joëlle, de m’accorder cette interview qui permettra aux lecteurs de mieux me connaître, de comprendre le cheminement de mon écriture, le choix du sujet de mon livre.  Il est difficile pour un auteur, novice de surcroît, de pointer le bout de son nez, de sortir la tête de l’eau dans cette jungle amazonienne avec un premier roman abordant un sujet terriblement actuel. Merci à vous de permettre à Liberté de tracer son chemin.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots, et notamment comment vous êtes venu à l’envie d’écrire ?

J’ai 46 ans, je suis marié, père de 3 enfants. Je réside dans le Finistère. Je suis gérant d’un restaurant scolaire dans une collectivité du Pays Bigouden. D’aussi loin que je me souvienne, l’envie d’écrire, de coucher les mots sur un papier, remonte à l’adolescence. Une période féconde, propice à la création, à l’expression d’un mal-être. Apprivoiser les mots, lâcher les maux, l’écriture devenait le prolongement de ma pensée. Je passais mes nuits blanches avec Verlaine, Rimbaud, Socrate, Hugo, Sartre, Camus, Zola, Hemingway et bien d’autres.

Pouvez-vous raconter, pour ce roman précis – qui est votre premier– quel fut l’élément déclencheur ?

L’attentat perpétré contre Charlie Hebdo a été l’élément déclencheur de mon écriture. Inconsciemment, la liberté d’expression est devenue un combat. Je ne suis pas sorti dans la rue. Je n’ai pas suivi le pas. Non. J’ai pris ma plume et j’ai écrit l’histoire de Charlie, Julie, Lola et Simon…

J’ai commencé à écrire mon deuil le 7 janvier 2015. J’écrivais dans l’urgence. Il me fallait comprendre comment on pouvait en arriver là, à l’extrémisme. Mais le terrorisme n’est pas le fond du livre. Ce qui m’intéresse, ce sont les personnages, ce qu’ils peuvent ressentir. Lorsqu’il est confronté à des situations extrêmes, l’être humain doit trouver le courage, l’envie et la force de les affronter.

Le sujet de ce roman est non seulement d’actualité et grave, mais aussi un peu intemporel, puisque des enlèvements de journalistes se produisent depuis des décennies. Comment avez-vous organisé votre travail ? Êtes-vous parti de témoignages ou de récits véridiques ?

Frédéric Henry, le protagoniste du livre d’Hemingway « L’adieu aux armes » a beaucoup influencé le personnage de Charlie (de son vrai nom Charles Léger), bien que dans mon livre il soit journaliste et non infirmier.

Cette idée de journaliste baroudeur qui brave les dangers, souvent au péril de sa vie, en zone de conflit, comme celui de la Syrie, est un hommage rendu, à celles et ceux qui témoignent, entre les morts et les bombes, de ce que l’homme a de plus barbare, mais aussi de ce qu’il a de plus beau.

Pour raconter cette histoire, pour être cohérent et crédible, je me suis beaucoup documenté. Il fallait que ce soit assez réaliste même si ça reste un roman. J’ai conversé avec Patrick Denaud (je vous recommande son livre : « Le silence vous gardera »), ancien correspondant de guerre et ancien agent de la DGSE. J’ai pu échanger également avec Patrick Pelloux, médecin urgentiste, sur les aspects techniques dans certaines situations extrêmes. J’ai exploré la noirceur de l’âme humaine jusqu’à en trouver la lumière à travers l’espoir, l’amour et la liberté.

Quelle fut la principale difficulté à surmonter dans l’écriture d’un roman de ce genre ? Je pense peut-être, à la multiplicité des narrateurs. Ceci implique-t-il de rédiger d’abord toutes les parties sous l’angle d’un personnage puis toutes celles du personnage suivant ? Ou bien cela fut-il chronologique par rapport à la trame de l’histoire, ce qui implique de changer de point de vue et donc d’émotions ?

J’ai voulu éviter une chose dans ce livre : émettre le moindre jugement sur chacun des protagonistes principaux et secondaires. Cet angle de vision me semblait essentiel. Je ne juge pas. Je ne condamne pas. L’homme est blanc et noir à la fois. Le bien et le mal germent en lui. Mais seul l’amour nous pousse à être meilleur, à dépasser nos peurs et nos limites, à franchir les murs, à se révolter, à refuser l’inacceptable, à pardonner. Je voulais montrer dans ce livre les différents versants de l’être humain. Laisser la paix et la lumière s’installer dans le cœur des hommes.

J’ai écrit instinctivement l’histoire et je me suis laissé embarquer avec elle. Rien n’était structuré ni schématisé. C’était un choix complètement délibéré, imposé surtout par le sujet du livre. J’ai choisi de destiner chaque chapitre à l’un des personnages, en lui donnant la parole, pour qu’il révèle ses doutes, ses espoirs, ses craintes. Je me suis plongé dans la conscience tourmentée de chaque protagoniste en exprimant une souffrance qui ne s’extériorise pas, qui reste confinée, comprimée. Je voulais créer une intimité entre le personnage et le lecteur : permettre au lecteur d’être acteur de l’histoire en entrant dans la peau de chaque protagoniste, en suivant sa trajectoire, en vibrant avec lui, en souffrant, en se révoltant, en résistant, en hurlant, en pleurant, en espérant, en aimant.

Enfin, car j’ai envie d’en lire plus : y a-t-il un nouveau roman en préparation ?

J’ai commencé l’écriture de mon second roman. Comme le précédent, les sujets abordés ne laisseront pas indifférents. L’absence, la solitude, l’oubli, l’évanescence des souvenirs, la mémoire qui s’en va, le temps qui s’enfuit, les non-dits, l’émancipation de la femme y seront évoqués. Mais, chut ! ….

Je partage avec vous une photo qui illustre parfaitement l’histoire de mon livre…

 © Olivier TARASSOT – Février 2018

Page du livre sur Amazon
Page Facebook de l’auteur

 

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