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« Tel est mon métier », de Linsey Addario

Bonjour,

Au programme de cet article, une autre suggestion de lecture que je vous recommande vivement.

« Tel est mon métier », de Linsey ADDARIO, Éditions Fayard (voir ICI sur le site de l’éditeur).

Le sous-titre français du livre, « Mémoires d’une photographe de guerre du XXIème siècle » pourrait paraître pompeux, puisque cette photographe est encore assez jeune. Mais la vie d’un reporter de guerre implique tant d’émotions et d’embûches qu’en terme de densité, elle en vaut sans doute plusieurs autres.

Cela dit, je trouvais le sous-titre de la version originale plus proche du ton de l’ouvrage : « La vie d’une photographe d’amour et de guerre ». Car c’est réellement de cela qu’il s’agit : le perpétuel balancement entre d’une part l’amour pour ses proches et l’empathie pour les personnes qu’elle photographie, et d’autre part le contexte de guerre dans lequel elle évolue.

Et cela passe par de multiples questionnements, non pas sur la raison d’être de son métier/passion, mais sur les implications que cette vie toute particulière peuvent avoir pour ses proches lorsqu’elle est elle-même en danger.

La lecture commence très fort : un prologue « au coeur du sujet » qui donne le ton. L’auteure entame ensuite, plus paisiblement, le récit de son propre parcours, la naissance de cette passion, les début difficiles pendant lesquels elle devait faire ses preuves, les difficultés particulières qu’un tel métier, souvent réservé aux hommes, implique pour une femme. Mais aussi les difficultés sur le terrain, l’enlèvement dont elle fut victime, la difficile conciliation de sa vie privée et familiale avec ce métier envahissant.

Le récit est ponctué par deux cahiers contenant quelques photos dont il a été question dans le texte.

Et l’ensemble se lit d’une traite, car c’est captivant. Cela questionne aussi, comme tout ouvrage de ce genre. Serais-je de ceux qui paieraient pour vivre ce type de reportage ou qui n’iraient pas, même si on les paie ? (Petite référence à un podcast récent sur la chaîne « Dans l’oeil du photographe », dans lequel Fred MARIE répondait aux questions de Julien PASTERNAK).
Pour moi c’est très simple : je ne crois pas que j’aurais été capable de faire ce métier-là.

Donc, respect ! C’est une vocation, mais il faut une telle dose de courage combinée à une faculté d’analyse des dangers sur le terrain… On en voit quelques exemples dans son récit, puisqu’elle décrypte elle-même les sentiments contradictoires ressentis dans certaines situations.

Je vous conseille très chaleureusement cette lecture !

                                                             Joëlle

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